Chers
coureurs et marcheurs,
Prochaine
Balade : le
samedi 2 avril
La
Seine à Paris
Rendez-vous
à 9h30 à la station de métro Bibliothèque F. Mitterrand
Sortie
Bibliothèque F. Mitterrand
(et non Grands Moulins)
Pour
le restaurant, veuillez m’indiquer par retour du courrier votre présence (à
combien) ou votre absence)
Rives, Iles, Ponts, Ports
Quelques
indications préalables
Cliquer ici pour voir l'Album Photos ==> 
La
Seine
Fleuve de plaine modeste et étale qui traverse Paris en 13 Km, la
Seine possédait plusieurs iles, bancs de sable peu stables, sauf celle de la Cité, la seule vraie, où se
sont établis les premiers habitants gaulois. Les Romains construisirent sur la
rive gauche, moins marécageuse à cause des pentes de la montagne Sainte
Geneviève. Incendiée au 3° s. et abandonnée pendant le Moyen-âge, cette partie
renait à partir du 11° siècle, avec notamment la naissance de la première
université occidentale (certes après Bologne, mais sur le modèle qui a
subsisté). Les obstacles à l’extension de la ville devenant surmontables, les
ponts se multiplient et les deux rives commencent à se spécialiser, la droite,
plus active, se consacre au commerce, la gauche, à l’Université et la vie
intellectuelle. Mais l’activité la plus importante et les institutions les plus
prestigieuses se concentrent toujours le long de la Seine, comme récemment le
Ministère des Finances, la Bibliothèque de France et le Musée du quai
Branly.
Véritable artère nourricière assurant l’essentiel des besoins de
la capitale jusqu’au 19° s., la Seine fit longtemps de Paris le premier port de
France. Le plus gros des produits venait de l’amont, le trafic
« avalant » (dans le sens du courant) étant beaucoup plus facile que le trafic
inverse, remontant : il fallait un mois au 18°s. pour remonter de Rouen,
avec halage le plus souvent à «col d’homme »). Bois, sable, graviers,
grains, vins, cuirs…, cela alimentait
un trafic considérable à l’est de l’ile de la Cité, avec ports et
équipements spécialisés (chaix, moulins, silos…). Ainsi pour le bois de
chauffage, une moyenne au 19° s. de un million de stères par an, soit 4500
trains flottant, venait pour l’essentiel du Morvan de Roger Raclin, notamment de
Clamecy, pour rejoindre le port aux bûches de Paris, dont la rue de la Bûcherie
conserve le souvenir.
Les activités portuaires pour Paris sont maintenant externalisées,
notamment à l’aval, à Gennevilliers. Les bateaux que l'on voit maintenant
amarrés à Paris sont de l’ordre du loisir. Souvenez-vous, il y a 20 ans, lors de
l’une de nos courses sur les quais à Paris, nous vîmes à 9h30, sur le pont
ensoleillé d’une péniche-résidence
un couple prendre son petit déjeuner en sablant le champagne !
Souvenez-vous encore, les dernières zones, déjà largement désaffectées, ont été
réaménagées sous nos yeux plus que quinquagénaires. Bercy est devenu parc et palais omnisport ; la Halle aux
vins est devenue Jussieu ; la Halle aux cuirs, Censier ; la Halle aux
farines et les grands moulins de Paris, Paris 7 , inclus dans la ZAC « Paris rive gauche » avec la
« TGB », la Très Grande Bibliothèque F. Mitterrand. Constatons seulement que l’institution
universitaire quasi millénaire se voit aisément attribuer les miettes et les
terres des activités en déshérence (sur la rive gauche, du
moins)
Nous commencerons par jeter un œil sur ce «Paris rive
gauche », l’opération la plus récente (fin prévue en 2015) d’aménagement
des bords de Seine, la plus vaste aussi qu’ait connu Paris, avec 130 ha. C’est
beaucoup plus que l’opération Front de Seine à Beaugrenelle (25ha), sur la même
rive mais à l’extrémité ouest de la Seine parisienne. Cette opération maintenant
vieillissante était typique de l’urbanisme des années 1970, avec ses 16 tours de
85 m. et leurs 3 niveaux de circulation. Dans l’opération présente,
architectes et urbanistes ont voulu éviter les erreurs antérieures :
immeubles pas trop haut, avec terrasses et balcons, nombreux jardins, larges
trottoirs favorisant la circulation douce (roller, vélo, marche), façades aux
couleurs claires, bois très présent. Plusieurs anciens bâtiments industriels,
souvent réaffectés dans le tertiaire ont été conservés Le tout voudrait
manifester l’harmonie entre nature, industrie et
culture.
Poursuivant notre marche partant du plus présent pour retrouver le
passé, après avoir traversé l’esplanade de la Bibliothèque Mitterrand, nous
irons vers la passerelle Simone de Beauvoir, le pont le plus récent de Paris
(2006), pour terminer la balade au plus ancien (1607), si justement appelé le
Pont…Neuf. On laissera les ponts de la partie ouest pour une éventuelle
prochaine fois.
Les
ponts
Trente-sept ponts et passerelles (au total) se dessinent en enfilade sur le cours de
la Seine, invitant les Parisiens à franchir leur fleuve. Une telle densité
d'ouvrages d'art (1 tous les 300m.,
contre 1 tous les km à Londres) n'existe dans aucune autre cité. Ponts de pierre
et de métal, suspendus ou à arches multiples, ils garantissent l'homogénéité de
la capitale : grâce à eux, aucune des deux rives ne s'est développée au
détriment de sa sœur rivale, contrairement à bien d’autres capitales (Londres,
Montréal…).
Certains ponts ont même été le pivot de compositions urbaines
franchissant la Seine et réunissant visuellement et physiquement des
établissements publics souvent d’époques différentes. Cette idée, qui participe
de la monstration et de la munificence du pouvoir dans la ville capitale,
est née à Paris et y est
représentée plus que dans toute autre capitale. Citons deux exemples : le
pont de la Concorde, réunissant à 900m. de distance, les façades de style grec
de l’Assemblée nationale et de la Madeleine, en traversant la place de la
Concorde et en passant entre les façades semblables des Hôtels Crillon et de la
Marine (celui que veut vendre Sarkozy). L’autre, où l’on est passé récemment
avec Bernard, c’est le pont d’Iéna, qui unit en 1500m l’Ecole Militaire au
Palais de Chaillot en passant par l’inévitable Tour Eiffel.
Voies de passage et de rattachement, les ponts conservent jusque
dans leurs noms la mémoire de Paris. Au Moyen Âge, certains étaient dotés de
péages. Ainsi le Pont au Double, qui coutait 2 deniers, soit double péage. Tous
les ponts étaient couverts d'immeubles, à l’exemple du Ponte Vecchio de Florence. Ceci
rendait la Seine invisible, jusqu’à ce que soit enfin terminé en 1607 le Pont
Neuf, le premier à ne pas avoir d'immeubles cachant la vue sur le fleuve, avec
en outre les premiers trottoirs de Paris. Il devint immédiatement célèbre et
continument célébré par maints
peintres et écrivains.
Ainsi Nerval écrit que « achevé sous Henri IV, c’est le principal
monument de ce règne. Rien ne ressemble à l’enthousiasme que sa vue excita
lorsque, après de grands travaux, il eut entièrement traversé la Seine de ses
douze enjambées et rejoint plus étroitement les trois cités de la maitresse
ville. Aussi devint-il bientôt le rendez-vous de tous les oisifs parisiens, dont
le nombre est grand, et partant de tous les jongleurs, vendeurs d’onguents et
filous, dont les métiers sont mis en branle par la foule, comme un moulin par un
courant d’eau. »
Dans leur structure même, les ponts sont aussi le lieu d'un
théâtre flottant : les mascarons, masques grimaçants du pont Neuf, les fastes du
pont Alexandre-III offrent un luxe de décorations et de représentations. Ces
monuments éminemment populaires constituent d'imprenables balcons sur la Seine.
Ils continuent à offrir aujourd’hui un espace de liberté ouvert à tous vents,
refuge des retraités ([1]), désœuvrés et amoureux suspendus dans cet entre-deux de la
ville.
Les
rives et les iles
Jusqu‘au 19°, la Seine était une rivière urbaine aux rives
utilitaires : chemin de halage, lavoirs, abreuvoirs, grèves et ports
spécialisés. Cependant, à partir du 17°, les immeubles bordant les quais, qui
permettent des vues dégagées, ont été accaparés par les gens fortunés. Ils
offrent de magnifiques façades des 17 et 18° (Ile Saint-Louis ou quai Voltaire),
du 19° (Place St-Michel, Quai de la Mégisserie…), du 20° (débouché du Pont Neuf,
quai A. France…). La partie centrale des quais de Paris, du pont de Sully à
celui d’Iéna a d’ailleurs été inscrite au patrimoine mondial de
l’UNESCO.
Puis Hausmann arriva et aménagea la plupart des berges en quais et
promenades ombragées en deux niveaux L’une la haute, à 6-7 m. au dessus de la
Seine, à l’abri des inondations, est une chaussée bordée de trottoirs et
plantée, si la largeur le permet. La basse est une promenade si possible
plantée. Lorsqu’on ne trouve pas cela, c’est parce que la voiture a pris la
place des piétons (les voies express sur berges des années Pompidou). Mais
aujourd’hui on veut rendre aux promeneurs (et aux baigneurs avec Paris-Plage),
l’intégralité des voies sur berges.
L’Ile
Saint-Louis : rives et dérives baudelairiennes
« Le seul endroit au monde pour un poète » (Carco). En
tout cas un haut lieu marginal au fort esprit insulaire. Baudelaire y résida, et
notamment y loua une garçonnière dans le très célèbre Hôtel de Lauzun, où il
écrivit le début des Fleurs du mal. « Quoi de plus symbolique pour un poète que de
demeurer (habiter et rester) sur un quai. De là, il pouvait rêver « des
quais froids de la Seine aux bords brulant du Gange ». Et l’aventure en
restait là. D’autant qu’il avait installé sa maîtresse, la très belle et très
noire Jeanne Duval, au 6 rue Le Regrattier, alors dite rue de la Femme Sans
Tête, autre symbole…Là demeura aussi Théophile Gautier, qui y fonda son club des
Haschischins où, dans les fumées de la pâte verte, autre invitation au voyage,
il cherchait avec ses compagnons « l’électricité intellectuelle »
(Clébert, 1992)
L’Ile
de la Cité
Détruite à 80% et presqu’aussi malheureusement reconstruite par
son destructeur Haussmann, l’Ile de la Cité a perdu une grande partie de son
passé, de ses rues médiévales, de sa vie même. Certes ont été en partie
préservés la place Dauphine, un bloc d’habitation au nord-est et les 3 monuments
essentiels (Notre Dame, la Sainte Chapelle et le Palais de justice) sur lesquels
viennent s’agglutiner les touristes avec leurs commerces spécifiques. Mais tout
ce qui faisait la vie certes ambivalente de cette Cité a quasiment disparu des
pierres et des rues et ne subsiste que dans les livres, romans (Gargantua, Les
mystères de Paris, Notre Dame de Paris…) ou livres
d’histoire.
« Trop souvent comparé
à une barque, image symbolique d’une capitale qui « flotte sans faire
naufrage », la Cité est plutôt une nef des fous à bord de laquelle, dès le
Moyen-âge, s’embarquèrent de conserve amour divin et amour profane, évidemment
incompatibles. Le vieux quartier fut longtemps le lieu de confrontation de la
maison de Dieu et des maisons de plaisir. Saint Bernard, déjà, y gémissait
« sur la vie dissolue des étudiants qui préféraient ouïr le cliquetis des
ceintures dorées et des boucles des ribaudes au corps gent plutôt que les
psalmodies des moines.» C’est là qu’Abélard et Héloïse s’aimèrent d’amour fou,
bravant les interdits de l’église. C’est là que, dans Notre Dame de Paris, le
prêtre Frollo jette des regards de concupiscence sur cette diablesse
d’Esméralda. C’est là que, dans les Mystères de Paris, Fleur-de-Marie perd ses
virginités et ses illusions. Là encore que Nadja apparaîtra comme la grande
révélatrice du surréalisme. Plutôt que navire échoué, la Cité serait le divan au
fond duquel dorment nos fantasmes. ». (Clébert,
1992)
Biblio
et vidéographie
Navigaia (Guide vidéo de voyage), L’Ile Saint-Louis et ses
Hôtels. http://www.navigaia.com/fr/video/170/france/paris/ile-saint-louis.html?chapitreId=357
Du Camp M.
Paris, Seine, et ponts, Ed. de
l’Amateur, 2007 extraits de Du Camp (1869-1875)
Du Camp M.
Paris, ses organes, ses fonctions, sa
vie, 6 vol. 1869-1875
Gaillard
M., Quais et ponts de Paris, Ed. du
Moniteur, 1982
Clébert
J.P., Les hauts lieux de la littérature à
Paris. Dunod, 1992
Bauer G.,
Paris. Une nouvelle façon de comprendre
la ville à partir de douze lieux-clés. Ed. Scala-Centre Pompidou,
1993
On ne peut pas ne pas évoquer ici,
avec d’Ormesson, un retraité célèbre, Chateaubriand, accompagné en1829
d’Hortense Allard. Ils « traversaient les ponts qui enjambent le Seine, et
il leur semblait marcher au milieu des eaux de la rivière. Dans les belles
journées du printemps ou de l’automne, c’était un spectacle enivrant. René
s’accoudait au parapet du pont, regardait couler le fleuve et disait à Hortense
qu’il ne demandait plus rien à la vie que de s’asseoir au
soleil. »
---
Pré-balade virtuelle sur la
Seine
en ballades, chansons, poèmes et
vidéos
La Seine a inspiré peintres, poètes et chanteurs. Vous trouverez
ci-dessous des textes, chansons et
vidéos, souvent accessibles sous forme d’une adresse web. Sur un ordinateur, il
suffit de cliquer dessus en appuyant sur la touche Maj.
Nous
commencerons ici par une approche globale et sentimentale de la Seine, avant
d’égrener dans un prochain envoi les différents ponts, du Pont Neuf au Pont
Mirabeau.
Pour commencer, un petit plat de résistance, l’histoire de Paris
sous forme de sandwich à… l’anglaise :
http://www.france5.fr/metronome
Les relativement récentes opérations d’urbanisme que nous vîmes
l’an dernier (Paris Rive Gauche) ou que nous verrons cette fois-ci (Front de
Seine), n’y apparaissent pas . Mais c’est juste pour vous mettre en appétit en
plongeant à pleines dents dans l’épaisseur d’une histoire partout
présente.
Quant à l’histoire et la géographie de la Seine, vous en avez eu un
très sommaire aperçu dans la petite synthèse que je vous avais envoyé pour
préparer la balade de la partie est, il y a 2 ans. Vous le trouverez de nouveau en pièce jointe. Il peut être
utilement complété par ce très court texte sur l’évolution des berges et
l’utilisation d e l’eau sur plusieurs siècles : http://www.pariszigzag.fr/histoire-insolite-paris/histoire-des-quais-de-seine
La Seine, approche globale et sentimentale
La
Seine nonchalante
Texte « La
Seine » de J. Prévert, récitée et mise en image dans une école primaire :
http://www.youtube.com/watch?v=V10KzYYBes8&feature=player_detailpage
La
Seine propice aux sans abris
Sous les ponts de Paris (Rodor/Scotto, 1914), interprété d’abord
par Lucienne Delyle, puis par une
américaine, Eartha Kitt (Beaux
plans des ponts)
http://www.youtube.com/watch?v=0D6e1s-vgmU&feature=player_detailpage
http://www.youtube.com/watch?v=0nuwVU6RyjY&feature=player_detailpage
La Seine à moi ou
l’incorporation affective
dans
« La Seine a rencontré Paris » de Jacques Prévert (Recuei : Choses et
autres)
Qui est là
Toujours là dans la ville
et qui pourtant sans cesse arrive et qui pourtant sans cesse
s'en va
C'est un fleuve répond un enfant un devineur de
devinettes. Et puis l'oeil brillant il ajoute et le fleuve s'appelle la
Seine quand la ville s'appelle Paris et la Seine c'est comme une
personne des fois elle court elle va très vite elle presse le pas quand
tombe le soir des fois au printemps elle s'arrête et vous regarde comme un
miroir. Et elle pleure si vous pleurez ou sourit pour vous consoler et
toujours elle éclate de rire quand arrive le soleil
d'été...
[…Non], c’est pas un fleuve la Seine c’est l’amour en
personne c’est ma petite rivière à moi mon petit point du jour mon
petit tour du monde les vacances de ma vie Et le Louvre avec les Tuileries
la Tour Eiffel la Tour Pointue et Notre-Dame et l’Obélisque la gare de
Lyon ou d’Austerlitz c’est mes châteaux de la Loire la Seine c’est ma
Riviera et moi je suis son vrai touriste
Suite sur http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/la-seine-a-rencontre-paris
La
Seine amoureuse
Interprétée en 1948 par Jacqueline François :
http://www.youtube.com/watch?v=qzKDEFNiTUQ&feature=player_detailpage
La Seine sous le ciel de Paris amoureux, où
« coule un fleuve joyeux qui endort dans la nuit les clochards et les
gueux », avec Piaf sur des photos de Doisneau
http://www.youtube.com/watch?v=uOXzGtlLGgw&feature=player_detailpage
La
Seine érotique
Interprétée par Vanessa Paradis et M (Mathieu Chédid),
sur un texte et une musique de ce dernier. Le texte est quasi
nul :
Elle sort de son
lit
Tellement sûre
d'elle
La Seine, la Seine, la
Seine
Tellement jolie, elle
m’ensorcelle
La Seine, la Seine, la
Seine
Extralucide, la lune est
sûre
La Seine, la Seine, la
Seine
Tu n'es pas
saoul
Paris est
sous
La Seine, la Seine, la
Seine
Je ne sais, ne sais, ne sais pas
pourquoi
On s'aime comme ça, la Seine et
moi
Je ne sais, ne sais, ne sais pas
pourquoi
On s'aime comme ça la Seine et
moi
Extra lucide quand tu es
sur
La scène, la scène, la
scène
Extravagante quand l'ange est
sur
La scène, la scène, la
scène
Je ne sais, ne sais, ne sais pas
pourquoi
On s'aime comme ça, la Seine et
moi
Je ne sais, ne sais, ne sais pas
pourquoi
On s'aime comme ça la Seine et
moi
Sur le pont des
arts
Mon cœur
vacille
Entre deux
eaux
L'air est si
bon
Mais la musique, les techniques cinématographiques et
l’interprétation transforment tout : http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=iEtWJ8SHzi0
La
Seine l’hiver
dans Musset, Premières poésies, 1835. Vous trouverez
tout le sonnet ici
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/alfred_de_musset/sonnet_que_j_aime_le_premier_frisson_d_hiver.html
…C’est le temps de la ville.-Oh ! Lorsque l’an
dernier
J’y revins, que je vis le bon Louvre et son
dôme,
Paris et sa fumée, et tout ce beau
royaume
[J’entends encore au vent les postillons
crier]
Que j’aimais ce temps gris, ces passants, et la
Seine
Sous ses mille falots assise en
souveraine
J’allais revoir l’hiver –Et toi, ma vie, et
toi…
La
Seine indifférente
Interprété a cappella et assez mal par Ferré ici , http://www.youtube.com/watch?v=Iuak9WXvEm8 sur le texte « A la Seine » de Caussimon,
que voila :
Voyant tes remous, tes
ressacs
Tout au long du quai
rectiligne
Un moment, je t'avais crue
digne
De m'écouter vider mon
sac
Tout comme on parle dans
l'oreille
D'un chien, compagnon de
malheur,
Quand on n'a pas assez
d'oseille
Pour s'approprier la
blondeur
D'une fille à la peau bien
tendre
Qui fait bien semblant de
comprendre
Et vous vend un peu de
douceur,
J'allais te confier mes
alarmes,
Mes fatigues et mes
regrets
C'est bête à dire, j'étais
prêt
À te grossir de quelques
larmes
Contenues depuis trop de
jours
Et d'amertume bien
salées
Mais ta flotte s'en est
allée
Insensible, suivant son
cours
Roulant au pied de
l'escalier
Tant de mètres cubes à
l'heure
Tu t'en fous qu'on vive ou
qu'on meure
T'es plus bête qu'un
sablier !
C'est normal, t'es un
personnage,
Ta place est faite au grand
soleil
Les hommes et toi, c'est
tout pareil
Y a pas de pitié qui
surnage
T'es vaseuse dans ton
tréfonds !
Et je m'en vais, adieu la
Seine !
Tu sais, avant que je
revienne,
De l'eau coulera sous tes
ponts !
La Seine vue par des étrangers
(tourisme)
Etats-Unis : The Seine, Paris. Très brève séquence, mais à la
musique puissamment nostalgique, prise d’un bateau-mouche la nuit http://www.youtube.com/watch?v=_uhSbKbjOXw&feature=player_detailpage
Italie : Parigi e la Seine . Séquence un peu longue prise
d’hélicoptère, avec une musique d’accordéon : http://www.youtube.com/watch?v=qzKDEFNiTUQ&feature=player_detailpage
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