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132-Seine-Ouest  
 

Chers coureurs et marcheurs,

Prochaine Balade : le samedi 2 avril

La Seine à Paris

Rendez-vous à 9h30 à la station de métro Bibliothèque F. Mitterrand

Sortie Bibliothèque F. Mitterrand

(et non Grands Moulins)

Pour le restaurant, veuillez m’indiquer par retour du courrier votre présence (à combien) ou votre absence)

Rives, Iles, Ponts, Ports

Quelques indications préalables

Cliquer ici pour voir l'Album Photos ==>

La Seine

Fleuve de plaine modeste et étale qui traverse Paris en 13 Km, la Seine possédait plusieurs iles, bancs de sable peu stables,  sauf  celle de la Cité, la seule vraie, où se sont établis les premiers habitants gaulois. Les Romains construisirent sur la rive gauche, moins marécageuse à cause des pentes de la montagne Sainte Geneviève. Incendiée au 3° s. et abandonnée pendant le Moyen-âge, cette partie renait à partir du 11° siècle, avec notamment la naissance de la première université occidentale (certes après Bologne, mais sur le modèle qui a subsisté). Les obstacles à l’extension de la ville devenant surmontables, les ponts se multiplient et les deux rives commencent à se spécialiser, la droite, plus active, se consacre au commerce, la gauche, à l’Université et la vie intellectuelle. Mais l’activité la plus importante et les institutions les plus prestigieuses se concentrent toujours le long de la Seine, comme récemment le Ministère des Finances, la Bibliothèque de France et le Musée du quai Branly.

Véritable artère nourricière assurant l’essentiel des besoins de la capitale jusqu’au 19° s., la Seine fit longtemps de Paris le premier port de France. Le plus gros des produits venait de l’amont, le trafic « avalant » (dans le sens du courant)  étant beaucoup plus facile que le trafic inverse, remontant : il fallait un mois au 18°s. pour remonter de Rouen, avec halage le plus souvent à «col d’homme »). Bois, sable, graviers, grains, vins, cuirs…, cela alimentait  un trafic considérable à l’est de l’ile de la Cité, avec ports et équipements spécialisés (chaix, moulins, silos…). Ainsi pour le bois de chauffage, une moyenne au 19° s. de un million de stères par an, soit 4500 trains flottant, venait pour l’essentiel du Morvan de Roger Raclin, notamment de Clamecy, pour rejoindre le port aux bûches de Paris, dont la rue de la Bûcherie conserve le souvenir.

Les activités portuaires pour Paris sont maintenant externalisées, notamment à l’aval, à Gennevilliers. Les bateaux que l'on voit maintenant amarrés à Paris sont de l’ordre du loisir. Souvenez-vous, il y a 20 ans, lors de l’une de nos courses sur les quais à Paris, nous vîmes à 9h30, sur le pont ensoleillé d’une péniche-résidence  un couple prendre son petit déjeuner en sablant le champagne ! Souvenez-vous encore, les dernières zones, déjà largement désaffectées, ont été réaménagées sous nos yeux plus que quinquagénaires.  Bercy est devenu parc et  palais omnisport ; la Halle aux vins est devenue Jussieu ; la Halle aux cuirs, Censier ; la Halle aux farines et les grands moulins de Paris, Paris 7 , inclus dans  la ZAC  « Paris rive gauche » avec la « TGB », la Très Grande Bibliothèque F. Mitterrand.  Constatons seulement que l’institution universitaire quasi millénaire se voit aisément attribuer les miettes et les terres des activités en déshérence (sur la rive gauche, du moins)

Nous commencerons par jeter un œil sur ce «Paris rive gauche », l’opération la plus récente (fin prévue en 2015) d’aménagement des bords de Seine, la plus vaste aussi qu’ait connu Paris, avec 130 ha. C’est beaucoup plus que l’opération Front de Seine à Beaugrenelle (25ha), sur la même rive mais à l’extrémité ouest de la Seine parisienne. Cette opération maintenant vieillissante était typique de l’urbanisme des années 1970, avec ses 16 tours de 85 m. et leurs 3 niveaux de circulation. Dans l’opération présente, architectes et urbanistes ont voulu éviter les erreurs antérieures : immeubles pas trop haut, avec terrasses et balcons, nombreux jardins, larges trottoirs favorisant la circulation douce (roller, vélo, marche), façades aux couleurs claires, bois très présent. Plusieurs anciens bâtiments industriels, souvent réaffectés dans le tertiaire ont été conservés Le tout voudrait manifester l’harmonie entre nature, industrie et culture.

Poursuivant notre marche partant du plus présent pour retrouver le passé, après avoir traversé l’esplanade de la Bibliothèque Mitterrand, nous irons vers la passerelle Simone de Beauvoir, le pont le plus récent de Paris (2006), pour terminer la balade au plus ancien (1607), si justement appelé le Pont…Neuf. On laissera les ponts de la partie ouest pour une éventuelle prochaine fois.

Les ponts

Trente-sept ponts et passerelles (au total)  se dessinent en enfilade sur le cours de la Seine, invitant les Parisiens à franchir leur fleuve. Une telle densité d'ouvrages d'art  (1 tous les 300m., contre 1 tous les km à Londres) n'existe dans aucune autre cité. Ponts de pierre et de métal, suspendus ou à arches multiples, ils garantissent l'homogénéité de la capitale : grâce à eux, aucune des deux rives ne s'est développée au détriment de sa sœur rivale, contrairement à bien d’autres capitales (Londres, Montréal…).

Certains ponts ont même été le pivot de compositions urbaines franchissant la Seine et réunissant visuellement et physiquement des établissements publics souvent d’époques différentes. Cette idée, qui participe de la monstration et de la munificence du pouvoir dans la ville capitale, est  née à Paris et y est représentée plus que dans toute autre capitale. Citons deux exemples : le pont de la Concorde, réunissant à 900m. de distance, les façades de style grec de l’Assemblée nationale et de la Madeleine, en traversant la place de la Concorde et en passant entre les façades semblables des Hôtels Crillon et de la Marine (celui que veut vendre Sarkozy). L’autre, où l’on est passé récemment avec Bernard, c’est le pont d’Iéna, qui unit en 1500m l’Ecole Militaire au Palais de Chaillot en passant par l’inévitable Tour Eiffel.

Voies de passage et de rattachement, les ponts conservent jusque dans leurs noms la mémoire de Paris. Au Moyen Âge, certains étaient dotés de péages. Ainsi le Pont au Double, qui coutait 2 deniers, soit double péage. Tous les ponts étaient couverts d'immeubles, à l’exemple  du Ponte Vecchio de Florence. Ceci rendait la Seine invisible, jusqu’à ce que soit enfin terminé en 1607 le Pont Neuf, le premier à ne pas avoir d'immeubles cachant la vue sur le fleuve, avec en outre les premiers trottoirs de Paris. Il devint immédiatement célèbre et continument  célébré par maints peintres et écrivains.

Ainsi Nerval écrit que « achevé sous Henri IV, c’est le principal monument de ce règne. Rien ne ressemble à l’enthousiasme que sa vue excita lorsque, après de grands travaux, il eut entièrement traversé la Seine de ses douze enjambées et rejoint plus étroitement les trois cités de la maitresse ville. Aussi devint-il bientôt le rendez-vous de tous les oisifs parisiens, dont le nombre est grand, et partant de tous les jongleurs, vendeurs d’onguents et filous, dont les métiers sont mis en branle par la foule, comme un moulin par un courant d’eau. »

Dans leur structure même, les ponts sont aussi le lieu d'un théâtre flottant : les mascarons, masques grimaçants du pont Neuf, les fastes du pont Alexandre-III offrent un luxe de décorations et de représentations. Ces monuments éminemment populaires constituent d'imprenables balcons sur la Seine. Ils continuent à offrir aujourd’hui un espace de liberté ouvert à tous vents, refuge des retraités ([1]), désœuvrés et amoureux suspendus dans cet entre-deux de la ville.

Les rives et les iles

Jusqu‘au 19°, la Seine était une rivière urbaine aux rives utilitaires : chemin de halage, lavoirs, abreuvoirs, grèves et ports spécialisés. Cependant, à partir du 17°, les immeubles bordant les quais, qui permettent des vues dégagées, ont été accaparés par les gens fortunés. Ils offrent de magnifiques façades des 17 et 18° (Ile Saint-Louis ou quai Voltaire), du 19° (Place St-Michel, Quai de la Mégisserie…), du 20° (débouché du Pont Neuf, quai A. France…). La partie centrale des quais de Paris, du pont de Sully à celui d’Iéna a d’ailleurs été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Puis Hausmann arriva et aménagea la plupart des berges en quais et promenades ombragées en deux niveaux L’une la haute, à 6-7 m. au dessus de la Seine, à l’abri des inondations, est une chaussée bordée de trottoirs et plantée, si la largeur le permet. La basse est une promenade si possible plantée. Lorsqu’on ne trouve pas cela, c’est parce que la voiture a pris la place des piétons (les voies express sur berges des années Pompidou). Mais aujourd’hui on veut rendre aux promeneurs (et aux baigneurs avec Paris-Plage), l’intégralité des voies sur berges.

L’Ile Saint-Louis : rives et dérives baudelairiennes

« Le seul endroit au monde pour un poète » (Carco). En tout cas un haut lieu marginal au fort esprit insulaire. Baudelaire y résida, et notamment y loua une garçonnière dans le très célèbre Hôtel de Lauzun, où il écrivit le début des Fleurs du mal. « Quoi de plus symbolique pour un poète que de demeurer (habiter et rester) sur un quai. De là, il pouvait rêver « des quais froids de la Seine aux bords brulant du Gange ». Et l’aventure en restait là. D’autant qu’il avait installé sa maîtresse, la très belle et très noire Jeanne Duval, au 6 rue Le Regrattier, alors dite rue de la Femme Sans Tête, autre symbole…Là demeura aussi Théophile Gautier, qui y fonda son club des Haschischins où, dans les fumées de la pâte verte, autre invitation au voyage, il cherchait avec ses compagnons « l’électricité intellectuelle » (Clébert, 1992)

L’Ile de la Cité

Détruite à 80% et presqu’aussi malheureusement reconstruite par son destructeur Haussmann, l’Ile de la Cité a perdu une grande partie de son passé, de ses rues médiévales, de sa vie même. Certes ont été en partie préservés la place Dauphine, un bloc d’habitation au nord-est et les 3 monuments essentiels (Notre Dame, la Sainte Chapelle et le Palais de justice) sur lesquels viennent s’agglutiner les touristes avec leurs commerces spécifiques. Mais tout ce qui faisait la vie certes ambivalente de cette Cité a quasiment disparu des pierres et des rues et ne subsiste que dans les livres, romans (Gargantua, Les mystères de Paris, Notre Dame de Paris…) ou livres d’histoire.

« Trop souvent comparé à une barque, image symbolique d’une capitale qui « flotte sans faire naufrage », la Cité est plutôt une nef des fous à bord de laquelle, dès le Moyen-âge, s’embarquèrent de conserve amour divin et amour profane, évidemment incompatibles. Le vieux quartier fut longtemps le lieu de confrontation de la maison de Dieu et des maisons de plaisir. Saint Bernard, déjà, y gémissait « sur la vie dissolue des étudiants qui préféraient ouïr le cliquetis des ceintures dorées et des boucles des ribaudes au corps gent plutôt que les psalmodies des moines.» C’est là qu’Abélard et Héloïse s’aimèrent d’amour fou, bravant les interdits de l’église. C’est là que, dans Notre Dame de Paris, le prêtre Frollo jette des regards de concupiscence sur cette diablesse d’Esméralda. C’est là que, dans les Mystères de Paris, Fleur-de-Marie perd ses virginités et ses illusions. Là encore que Nadja apparaîtra comme la grande révélatrice du surréalisme. Plutôt que navire échoué, la Cité serait le divan au fond duquel dorment nos fantasmes. ». (Clébert, 1992)

Biblio et vidéographie

Navigaia (Guide vidéo de voyage), L’Ile Saint-Louis et ses Hôtels.  http://www.navigaia.com/fr/video/170/france/paris/ile-saint-louis.html?chapitreId=357

Du Camp M. Paris, Seine, et ponts, Ed. de l’Amateur, 2007 extraits de Du Camp (1869-1875)

Du Camp M. Paris, ses organes, ses fonctions, sa vie, 6 vol. 1869-1875

Gaillard M., Quais et ponts de Paris, Ed. du Moniteur, 1982

Clébert J.P., Les hauts lieux de la littérature à Paris. Dunod, 1992

Bauer G., Paris. Une nouvelle façon de comprendre la ville à partir de douze lieux-clés. Ed. Scala-Centre Pompidou, 1993





 [1] On ne peut pas ne pas évoquer ici, avec d’Ormesson, un retraité célèbre, Chateaubriand, accompagné en1829 d’Hortense Allard. Ils « traversaient les ponts qui enjambent le Seine, et il leur semblait marcher au milieu des eaux de la rivière. Dans les belles journées du printemps ou de l’automne, c’était un spectacle enivrant. René s’accoudait au parapet du pont, regardait couler le fleuve et disait à Hortense qu’il ne demandait plus rien à la vie que de s’asseoir au soleil. »

 

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Pré-balade virtuelle sur la Seine

en ballades, chansons, poèmes et vidéos

La Seine a inspiré peintres, poètes et chanteurs. Vous trouverez ci-dessous des textes,  chansons et vidéos, souvent accessibles sous forme d’une adresse web. Sur un ordinateur, il suffit de cliquer dessus en appuyant sur la touche Maj.

 Nous commencerons ici par une approche globale et sentimentale de la Seine, avant d’égrener dans un prochain envoi les différents ponts, du Pont Neuf au Pont Mirabeau.

Pour commencer, un petit plat de résistance, l’histoire de Paris sous forme de sandwich à… l’anglaise :

http://www.france5.fr/metronome

Les relativement récentes opérations d’urbanisme que nous vîmes l’an dernier (Paris Rive Gauche) ou que nous verrons cette fois-ci (Front de Seine), n’y apparaissent pas . Mais c’est juste pour vous mettre en appétit en plongeant à pleines dents dans l’épaisseur d’une histoire partout présente.

Quant à l’histoire et la géographie de la Seine, vous en avez eu un très sommaire aperçu dans la petite synthèse que je vous avais envoyé pour préparer la balade de la partie est, il y a 2 ans. Vous le trouverez  de nouveau en pièce jointe. Il peut être utilement complété par ce très court texte sur l’évolution des berges et l’utilisation d e l’eau sur plusieurs siècles : http://www.pariszigzag.fr/histoire-insolite-paris/histoire-des-quais-de-seine

La Seine, approche globale et sentimentale

La Seine nonchalante

Texte  « La Seine » de J. Prévert, récitée et mise en image  dans une école primaire : http://www.youtube.com/watch?v=V10KzYYBes8&feature=player_detailpage

La Seine propice aux sans abris

Sous les ponts de Paris (Rodor/Scotto, 1914), interprété d’abord par Lucienne Delyle,  puis par une américaine, Eartha Kitt  (Beaux plans des ponts)

 http://www.youtube.com/watch?v=0D6e1s-vgmU&feature=player_detailpage

http://www.youtube.com/watch?v=0nuwVU6RyjY&feature=player_detailpage

La Seine à moi ou l’incorporation affective

dans « La Seine a rencontré Paris » de Jacques Prévert (Recuei : Choses et autres)

Qui est là

Toujours là dans la ville

et qui pourtant sans cesse arrive
et qui pourtant sans cesse s'en va


C'est un fleuve répond un enfant
un devineur de devinettes.
Et puis l'oeil brillant il ajoute
et le fleuve s'appelle la Seine
quand la ville s'appelle Paris
et la Seine c'est comme une personne
des fois elle court elle va très vite
elle presse le pas quand tombe le soir
des fois au printemps elle s'arrête et
vous regarde comme un miroir.
Et elle pleure si vous pleurez
ou sourit pour vous consoler
et toujours elle éclate de rire quand
arrive le soleil d'été...

[…Non], c’est pas un fleuve la Seine
c’est l’amour en personne
c’est ma petite rivière à moi
mon petit point du jour
mon petit tour du monde
les vacances de ma vie
Et le Louvre avec les Tuileries la Tour Eiffel la Tour
Pointue et Notre-Dame et l’Obélisque
la gare de Lyon ou d’Austerlitz
c’est mes châteaux de la Loire
la Seine
c’est ma Riviera
et moi je suis son vrai touriste

Suite sur http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/la-seine-a-rencontre-paris

La Seine amoureuse

Interprétée en 1948  par Jacqueline François : http://www.youtube.com/watch?v=qzKDEFNiTUQ&feature=player_detailpage

La Seine sous le ciel de Paris amoureux, où « coule un fleuve joyeux qui endort dans la nuit les clochards et les gueux », avec Piaf sur des photos de Doisneau

http://www.youtube.com/watch?v=uOXzGtlLGgw&feature=player_detailpage

La Seine érotique

Interprétée par  Vanessa Paradis et M (Mathieu Chédid), sur un texte et une musique de ce dernier. Le texte est quasi nul :

Elle sort de son lit

Tellement sûre d'elle

La Seine, la Seine, la Seine

Tellement jolie, elle m’ensorcelle

La Seine, la Seine, la Seine

Extralucide, la lune est sûre

La Seine, la Seine, la Seine

Tu n'es pas saoul

Paris est sous

La Seine, la Seine, la Seine

Je ne sais, ne sais, ne sais pas pourquoi

On s'aime comme ça, la Seine et moi

Je ne sais, ne sais, ne sais pas pourquoi

On s'aime comme ça la Seine et moi

Extra lucide quand tu es sur

La scène, la scène, la scène

Extravagante quand l'ange est sur

La scène, la scène, la scène

Je ne sais, ne sais, ne sais pas pourquoi

On s'aime comme ça, la Seine et moi

Je ne sais, ne sais, ne sais pas pourquoi

On s'aime comme ça la Seine et moi

Sur le pont des arts

Mon cœur vacille

Entre deux eaux

L'air est si bon

Mais la musique, les techniques cinématographiques et l’interprétation transforment tout : http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=iEtWJ8SHzi0

La Seine l’hiver

dans Musset, Premières poésies, 1835. Vous trouverez tout le sonnet ici http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/alfred_de_musset/sonnet_que_j_aime_le_premier_frisson_d_hiver.html

…C’est le temps de la ville.-Oh ! Lorsque l’an dernier

J’y revins, que je vis le bon Louvre et son dôme,

Paris et sa fumée, et tout ce beau royaume

[J’entends encore au vent les postillons crier]

Que j’aimais ce temps gris, ces passants, et la Seine

Sous ses mille falots assise en souveraine

J’allais revoir l’hiver –Et toi, ma vie, et toi…

La Seine indifférente

 Interprété a cappella et assez mal  par Ferré ici , http://www.youtube.com/watch?v=Iuak9WXvEm8   sur le texte « A la Seine » de Caussimon, que voila :

Voyant tes remous, tes ressacs

Tout au long du quai rectiligne

Un moment, je t'avais crue digne

De m'écouter vider mon sac

Tout comme on parle dans l'oreille

D'un chien, compagnon de malheur,

Quand on n'a pas assez d'oseille

Pour s'approprier la blondeur

D'une fille à la peau bien tendre

Qui fait bien semblant de comprendre

Et vous vend un peu de douceur,

J'allais te confier mes alarmes,

Mes fatigues et mes regrets

C'est bête à dire, j'étais prêt

À te grossir de quelques larmes

Contenues depuis trop de jours

Et d'amertume bien salées

Mais ta flotte s'en est allée

Insensible, suivant son cours

Roulant au pied de l'escalier

Tant de mètres cubes à l'heure

Tu t'en fous qu'on vive ou qu'on meure

T'es plus bête qu'un sablier !

C'est normal, t'es un personnage,

Ta place est faite au grand soleil

Les hommes et toi, c'est tout pareil

Y a pas de pitié qui surnage

T'es vaseuse dans ton tréfonds !

Et je m'en vais, adieu la Seine !

Tu sais, avant que je revienne,

De l'eau coulera sous tes ponts !

La Seine vue par des étrangers (tourisme)

Etats-Unis : The Seine, Paris. Très brève séquence, mais à la musique puissamment nostalgique, prise d’un bateau-mouche la nuit   http://www.youtube.com/watch?v=_uhSbKbjOXw&feature=player_detailpage

Italie : Parigi e la Seine . Séquence un peu longue prise d’hélicoptère, avec une musique d’accordéon : http://www.youtube.com/watch?v=qzKDEFNiTUQ&feature=player_detailpage

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