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La Nouvelle Athène  

De Saint-Georges à la place Blanche

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La Nouvelle Athènes : le nom fut inventé pour désigner le nouveau quartier qui surgit du temps de la Restauration autour de la place Saint-Georges, quand vinrent s’y installer tous les « people » de l’époque. Politiques, financiers, comédiens ou artistes firent édifier des hôtels particuliers majestueux dans un style néo-classique évoquant la Grèce antique.

I – À tout seigneur, tout honneur ! Notre promenade commence place Saint-Georges, cœur de la Nouvelle Athènes.

Au centre de la place, la fontaine servit longtemps d’abreuvoir à chevaux, mais celui-ci se vida lors de la construction du métro. C’est désormais le buste du dessinateur Gavarni (Paul Gavarni, dessinateur français, lithographe, illustrateur, peintre, aquafortiste et écrivain, naît le 13 janvier 1804 à Paris. Son vrai nom est Hippolyte Sulpice Guillaume Chevalier) qui trône au-dessus de l’édifice. Une des lorettes qu’il représenta montre sa triste mine sur l’une des faces du monument. (Les lorettes : le nom fut inventé en 1841 par le journaliste Nestor Roqueplan pour désigner les femmes aux mœurs légères qui arpentaient les trottoirs de la rue Saint-Georges. Beaucoup d’entre elles logeaient juste derrière l’église N D de Lorette ; sacré paradoxe quand on sait que le nom de l’église est associé au miracle de la Vierge de Loreto en Italie !).

Sur la place, deux anciens hôtels particuliers se font face. La bibliothèque Thiers appartint au richissime homme d’affaires Dosne (Alexis André DOSNE est né le 19.05.1781. Il est agent de change puis Receveur Général). Mais Thiers, sans doute très amoureux, épousa sa fille …et sa fortune.

En face, l’hôtel de la Païva, avec son style néo-Renaissance, illustre bien la volonté de tape-à-l’œil qui prévalait dans ce quartier. Remarquez particulièrement sur la façade les représentations de la Sculpture (avec un marteau), et de l’Architecture (avec une règle) ainsi que celles de la Sagesse et de l’Abondance.

II – Après la rue Henri Monnier, prenons la rue de Navarin (n° 16)

Au n° 9, place au style néo-gothique, certes un peu chargé mais non dépourvu de charme. Entrons ensuite dans la cour du 47 rue des Martyrs, face au square Trudaine. Un petit bonheur dans la ville : des arbres, des oiseaux et toujours quelques colonnes d’inspiration grecque en façade.

III – Prenons maintenant la rue de la Tour-d’Auvergne, puis la cité Charles Godon, entièrement pavée. Le jardin perché d’un ancien hôtel particulier rappelle que le cœur de la Nouvelle Athènes n’est pas loin. La rue de l’Agent Bailly recèle quelques secrets : une fresque insolite et un curieux escalier dont on comprend difficilement la fonction. En face, au 5bis, on aperçoit une cour comme on n’en fait plus. Derrière le porche du n°3 se cache la jolie cour Saint-Hilaire (entrée non accessible) qui fut en son temps un monastère, puis un relais de poste. Ateliers et bureaux se sont installés dans les anciennes écuries. Au fond, la belle façade est surmontée d’une horloge et d’une girouette.

Prenons successivement la rue Rodier, la rue Hippolyte Lebas, la rue des Martyrs et la rue Saint-Lazare. Nous passons alors à proximité du chevet de l’église Notre Dame de Lorette. Belles façades aux 10 et 12

Pour un quartier cossu, il fallait bien une église imposante. Ce fut chose faite en 1836, avec cette basilique à la romaine édifiée par Hippolyte Lebas (Louis-Hippolyte Lebas est un architecte français , professeur d'histoire et de théorie de l'art, né à Paris le 31 mars 1782 et mort dans la même ville le 12 juin 1867 . Il fut membre de l'Institut de France). L’intérieur est à la hauteur des ambitions de la bourgeoisie locale qui s’y pressa le jour de l’inauguration.

Rue Saint-Lazare, les magnifiques façades d’immeubles de facture très classique sont bien dans l’esprit 1930. Remarquez également les portes avec leurs vantaux de fonte richement décorés.

IV – Par le 80 rue Taitbout, entrons dans le magnifique square d’Orléans. Imaginé en 1830 par un architecte anglais, il accueille depuis son origine de nombreuses personnalités du monde artistique. Il faut franchir une première cour pour accéder à la cour principale où trône une fontaine entourée de magnolias et goûter l’ambiance appréciée par George Sand, Frédéric Chopin et le Tout Paris romantique.

En ressortant du square d’Orléans, reprenons la rue Saint-Lazare puis à droite la rue de La Rochefoucauld.

V – Dans la rue de la Tour des Dames, plusieurs hôtels particuliers rappellent les heures glorieuses de la Nouvelle Athènes. La comédienne Mademoiselle Mars (dite Mademoiselle Mars , maîtresse de Charles de Flahaut, est une comédienne française , née le 9 février 1779 à Paris où elle est morte le 20 mars 1847) recevait lors de fêtes fastueuses dans sa résidence, au n°1 (dont on voit la façade sur jardin rue de la Rochefoucauld).

Juste en face, au n°2, l’hôtel de Lestapis fut construit en 1819, tandis que le n°4, édifié par Clouet l’année suivante devint propriété d’Étienne de Cambacérès, comte d’Empire (Étienne Hubert de Cambacérès naît le 11 septembre 1756 à Montpellier...appelèrent l'abbé de Cambacérès aux plus hautes dignités ecclésiastiques...Il est nommé comte de l’Empire le 18 septembre 1808).

La grande comédienne, Mademoiselle Duchesnois, vivait au n°3 et Talma au n°9. Ce grand tragédien y travaillait ses rôles face à des miroirs dans une pièce ouvrant sur le jardin.

VI – Dans la rue Blanche, arrêtons-nous au n°24, devant la caserne des pompiers. Les treilles de vigne, suspendues sur plusieurs dizaines de mètres, font l’objet d’une attention méticuleuse. Chaque année, quelques kilos de pinot noir et chasselas donnent lieu à d’ardentes scènes de vendanges. Au n° 25, église allemande.

VII – Par les rues La Bruyère et Henner, nous trouvons le délicieux musée de la Vie romantique au 16 rue Chaptal. Installé dans une maison construite en 1820, le peintre Ary Scheffer y reçut les grands artistes liés au romantisme. Il n’était pas rare de croiser sous les tonnelles les peintres Delacroix et Géricault, George Sand (dont les souvenirs sont exposés au musée), Frédéric Chopin et même Rossini, Tourgueniev et Charles Dickens. (Ary Scheffer,né à Dordrecht le 10 février 1795 et mort le 15 juin 1858 à Argenteuil, est un peintre français d’origine hollandaise. Il s'est imposé parmi les maîtres de la peinture romantique française. Ses compositions dénotent une inspiration mystique).

Sortir à droite après musée

VIII – La rue Blanche nous conduit à la place Blanche, où en cas de fatigue, il est possible de reprendre le métro. Il est cependant vivement conseillé de prolonger un peu la promenade, en remontant la rue Lepic jusqu’à la rue Cauchois.

Une bâtisse surprenante nous attend au fond de la discrète impasse Marie-Blanche. Celle-ci s’appelait autrefois passage Sainte-Marie, avant de devenir impasse

Sainte-Marie-Blanche puis Marie-Blanche. Découvrons les étonnantes boiseries sculptées, cachées au fond à droite, dont certaines furent récupérées dans la demeure disparue du comte de l’Escalopier. (Étrange propriété faite de bois exotique. Après avoir fait construire des serres pour abriter des bananiers, il les remplaça par une extraordinaire bibliothèque riche de 6000 ouvrages. Après sa mort, son manoir néo-gothique fut rasé mais la façade de la maison de l’antiquaire Eymonaud comporte quelques sculptures issues de la bâtisse du comte). La maison actuelle fut édifiée par un antiquaire aux goûts de luxe (Cf. ligne au-dessus). Au n°3 de la rue Constance, une curieuse girouette est perchée sur la droite, semblant indiquer la direction du métro Blanche.

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