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141-Faubourg St Antoine  

 Faubourg Saint Antoine

Chers amis,

Nous marcherons donc sur et à côté du Faubourg Saint Antoine le vendredi 24 janvier.

Donnons nous rendez vous devant le 2, rue de la Roquette métro Bastille à 9h. 30. (voir photo en fichier attaché).

Je vous suggère de prendre ensuite un plat du jour ( et plus si affinités...) au café des Phares, 7 place de le Bastille. Il a le mérite d’être vaste. Donnez votre accord pour que je puisse réserver au moins approximativement.

Je vous enverrai des infos sur l’histoire des lieux quelques jours avant la balade car en janvier la longueur des stations debout immobiles est à réduire. On en a l’expérience n’est ce pas ?

A bientôt

Bises

Catherine

 

==> Album Photo en cliquant ici -->    

FAUBOURG SAINT ANTOINE (Wikipedia à peine retouché)

La rue du Faubourg-Saint-Antoine, qui constitue aujourd'hui la limite entre le 11e et 12e arrondissement de Paris est un des plus vieux axes de la capitale. Elle tire son nom de l'abbaye Saint-Antoine des champs, détruite à la fin du XVIIIe siècle. Elle s'est appelée chaussée Saint-Antoine, entre la place de la Bastille et la rue de Montreuil, et rue du chemin de Vincennes au-delà.

Le Moyen Age

En 1198, Foulques de Neuilly, prédicateur de la IVème croisade fait construire un petit ermitage pour femmes dépravées, au milieu des marais alimentés par les ruisseaux qui descendaient des collines de Ménilmontant ou de Belleville, le long de cette longue route sinueuse ( ancienne voie romaine) qui reliait le centre de Paris à Meaux.

En 1204, le couvent est transformé en abbaye cistercienne et fortifié. L’eau des fossés est amenée de la Seine par des canaux. Des hommes armés la défendent sous les ordres de l'abbesse que l'on surnomme « La Dame du Faubourg ». Son église est consacrée à saint Antoine.

En 1229, le roi Louis IX en fait une abbaye royale. Les faveurs royales dont bénéficient les religieuses rejaillissent sur tout le faubourg. De nombreux artisans se pressent aux abords de l'abbaye. Ils  demeurent rattachés aux corporations parisiennes.

Peu à peu, les marécages sont asséchés puis cultivés. La proximité de la Seine permet l'approvisionnement en bois et encourage l'installation de professionnels du meuble.

Saint Louis fait une entrée remarquée par cette voie en 1239, à son retour de Croisade, portant la Sainte Couronne d'épines.

En 1261 il confirme une loi interdisant le vagabondage des cochons. Il exempte l'abbaye de Saint-Antoine, qui pourra ainsi laisser vaquer ses porcs, à condition de les munir d'une clochette marquée d'une croix afin qu'on les reconnaisse.

De la Renaissance au Siècle des Lumières

En 1471, l'abbaye Saint-Antoine-des-Champs bénéficie de la part de  Louis XI d'un rare privilège : l'affranchissement de la tutelle des corporations. Exemptés de lourdes taxes, les artisans s'installent autour de l'Abbaye. Pendant plus d'un siècle et demi, le Faubourg met à profit cet avantage pour s'écarter des modèles jusque-là sévèrement réglementés et la profession commence à utiliser d'autres bois que le chêne. Cela ne dure pas : Louis XIII  crée les Jurandes de Faubourg. Mais en 1657,  par lettre patente, Colbert les abolie.

Au milieu du XVIIe siècle, l'abbesse, parfois de sang royal, a dans son fief une cinquantaine de rues. L'abbaye elle-même ne peut accueillir plus d'une vingtaine de jeunes filles, à qui l'on offre, l'éducation, le chauffage et le blanchissage. 

Elle s'occupe aussi d'approvisionner le quartier.

Le faubourg Saint-Antoine sous le Fronde,  est le théâtre, le 2 juillet 1652, de violents affrontements entre les troupes royales dirigées par Turenne et les frondeurs de la Grande Mademoiselle commandés par Condé. Des hauteurs de Charonne, le jeune roi Louis XIV assiste alors aux combats aux côtés du Cardinal Mazarin.

Ébénistes, vernisseurs, doreurs, parquetiers, tapisseurs, sont désormais nombreux dans le quartier de Saint-Antoine et un concours d'artisans étrangers permet l'utilisation de techniques nouvelles ou de matériaux exotiques. La verrerie fait aussi son entrée dans le quartier, le Roi accordant une subvention exceptionnelle pour l'installation d'une manufacture de verre vénitien, qui deviendra, en 1692, la Compagnie de Saint-Gobain. Au début du XVIIIe siècle, un millier de menuisiers et ébénistes sont rejoints par quantité de façonniers, qui répandent leurs créations dans les hôtels particuliers de Paris. De là viendra son surnom de « faubourg du meuble ».

Un demi-siècle plus tard, le quartier Saint-Antoine est le plus peuplé de Paris. Indigents et ouvriers grouillent sur le pavé, formant dans la capitale un foyer d'agitation exceptionnel. Le caractère villageois du faubourg Saint-Antoine persiste. On parlera d'un  « cratère d'or » d'où s'échappe le plus souvent la lave révolutionnaire.

C'est que le faubourg Saint-Antoine est l'un des plus « ouvriers » de Paris. Il est composé d'une population en prise avec des problèmes économiques. Cependant il participe au luxe d'une clientèle aristocratique dont il subit la morgue. Il  mesure l'importance de ses privilèges et de son pouvoir d'achat. Il en vit mais le jalouse

La Révolution française

Les grandes journées révolutionnaires doivent leur succès à l'apport populaire du faubourg Saint-Antoine.

L'émeute de Réveillon

Au coin de la rue du Faubourg-Saint-Antoine et de la rue de Montreuil, était installée dans la maison de la Folie Titon une manufacture de papiers peints et veloutés tenu par Jean baptiste Reveillon qui employait quatre cents ouvriers. En avril 1789, il propose une diminution du salaire des employés de manufactures. Cette mesure .touche les plus pauvres et s'avère donc très impopulaire. Le 28 avril 1789, la manufacture est mise à sac et incendiée. On cite, parmi les agitateurs, qui auraient encouragé l'attaque, Philippe Égalité. Les gardes français tirent sur la foule au soir du 28 avril faisant environ 300 morts qui sont enfouis dans les catacombes, et un millier de blessés. L'émeute de Réveillon est une des plus sanglantes de la Révolution. Elle provoque une grande rancœur dans la foule, et la fixation  sur le faubourg Saint-Antoine de la colère qui va exploser le 14 juillet 1789.

Lors de la prise de la Bastille (14 juillet 1789), une grande partie des émeutiers proviendra du faubourg Saint-Antoine.

La Journée du 10 août 1792 C'est du faubourg Antoine, renommé ainsi, que part le gros du cortège à l'assaut des Tuileries, avec à sa tête le brasseur Antoine Joseph Santerre, dont le dépôt de bière, servira de ralliement insurrectionnel.

Émeutes des journées de Prairial an III

Le 1er Prairial an III (20 mai 1795), des émeutiers des sections jacobines de Saint-Antoine et Saint-Marceau envahissent la salle de la Convention pour réclamer du pain et l'application de la Constitution de 1793. Le député Jean Féraud, qui tente de s'interposer, est abattu et sa tête tranchée et portée au bout d'une pique jusqu'au Président de l'Assemblée, Boissy d'Anglas. L'émeute rebondit le 4. À l'angle de la rue de Charonne est ce jour-là dressée l'une des barrières bouchant le faubourg Saint-Antoine sur laquelle s'affrontent les Thermidoriens et les émeutiers. Le faubourg tombe, pour la première fois depuis 1789. S'ensuit une longue série d'arrestations marquant le début de la répression.

La Révolution, qui pourtant tira beaucoup d'énergie du faubourg Saint-Antoine, sonna néanmoins le glas du rayonnement économique du quartier. En effet, la plupart des nobles et des riches bourgeois qui s'approvisionnaient autrefois dans les ateliers du faubourg, étaient ruinés, exilés ou avaient été exécutés. Plusieurs ateliers firent faillite et de nombreux ouvriers étrangers s'enfuirent  Et si le bois reste ensuite la première activité du quartier, c'est la diversification et l'industrialisation qui la sauveront d'une mort certaine. Profitant de la révolution industrielle qui permet l'amélioration des techniques de fabrication, l'artisanat du meuble se reconvertit en manufactures. Viennent s'y ajouter de nouveaux métiers tels le textile ou la chaudronnerie.

La Restauration

Le 9 juin 1820, lors des obsèques de Nicolas Lallemand, étudiant abattu par un Garde Royal, la manifestation sur les boulevards se grossit de nombreux ouvriers issus du faubourg Saint-Antoine.

Le vivier révolutionnaire du faubourg Saint-Antoine réapparaît lors des émeutes de 1830. Le 26 juillet, la promulgation des ordonnances de Saint-Cloud provoque la révolte des Parisiens. Dans le faubourg se dressent les premières barricades.

En réaction, la mise en place aux extrémités de la rue des statues des rois Saint Louis et Philippe-Auguste sur les colonnes du Trône (1843) d'une part, et du Génie de la Bastille sur la colonne de Juillet (1840) d'autre part, chacune tournant le dos au faubourg, lui valut le surnom de « faubourg des Trois-Culs ».

La Révolution de 1848 et la Seconde République

Le 30 septembre 1846, c'est une fois encore du faubourg que sortent les premières agitations contre l'augmentation du prix du pain. La troupe devra intervenir pour rétablir l'ordre. Le 25 juin 1848, 29 barricades  couvrent le faubourg, dernier bastion à se rendre, après la mort de l'archevêque de Paris, Mgr Affre.

Le Second Empire et la Commune

Après le coup d'État du 2 décembre 1851, Jean-Baptiste Baudin, jeune médecin député de l'Ain et ami de Victor Hugo, rédige un manifeste contre Louis-Napoléon Bonaparte. Il monte le lendemain sur les barricades qui s'élèvent dans le faubourg Saint-Antoine. Un coup de feu part. La troupe riposte, blessant mortellement le jeune Baudin. L'annonce de sa mort provoque une nouvelle insurrection qui sera finalement  écrasée par l'armée.

En 1860, avec les remodelages du Baron Haussmann, la rue du Faubourg-Saint-Antoine sépare deux arrondissements nouvellement créés : le XIe et le XIIe.

Sous l'impulsion de Napoléon III, la préservation des Beaux-Arts redonne un souffle nouveau à la création ébéniste du Faubourg dont l'influence redevient internationale. Cette réputation lui valut d'être connu comme « le faubourg du meuble ».

Lors de la Commune de 1871 se joignent alors aux ébénistes du faubourg Saint-Antoine les ouvriers des chantiers d'Haussmann ainsi que ceux de Belleville ou de Montmartre. Le quartier est l'un des derniers à tomber sous l'avancée des Versaillais de Thiers qui s'achève au cimetière du Père-Lachaise.

Construction d'une barricade au faubourg Saint-Antoine en 1870

La 3eme Republique L'ouvrier orfèvre et anarchiste Georges Deherme fonde au no 157, au débouché de la rue d'Aligre, la première université populaire de France, la Coopération des Idées, qui comptera, en 1904, 11 861 membres, dont 80 % d'ouvriers

 

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