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137-Fontainbleau  

Balade à Fontainebleau 

Chers tous - toutes,

Voilà quelques photos de notre sortie à Franchard (site Picasa ci-dessous) :
https://plus.google.com/photos/101845753328197656309/albums/5944298956018074513?banner=pwa&authkey=CKu0zJnH5q_QtgE

Pour revisiter (au sec) le sentier Denecourt n°7, vous pouvez vous 
promener sur le site bien documenté et illustré :
http://www.fontainebleau-photo.com/2012/05/franchard-sentier-denecourt-n7.html

Je vous joins également quelques aecdotes sur le chêne de Georges Sand, 
la roche qui pleure, etc ....

Bonne fin de semaine et bon 11 novembre à tous - toutes, et à la prochaine

Xavier et Simonne

==> Album Photo en cliquant ici -->

 

L'Ermitage de Franchard : le lieu le plus célèbre et le plus anciennement fréquenté de la forêt.
Des moines s'y sont installés pour prier au calme dès le XIIe siècle.
Sans doute dévasté pendant la guerre de Cent ans, quelques ermites l'habitent encore au XVIe et au XVIIe siècles.
En 1676, Louis XIV donne les ruines de Franchard à l'ordre des Mathurins de Fontainebleau, qui reconstruit la chapelle, dont on voit encore les murs.
En 1717, le régent fait démanteler l'Ermitage devenu un repère de brigands.
Sous le règne de Louis-Philippe, il est transformé en maison forestière.

Aujourd’hui, propriété de l’ONF, le bâtiment peut être loué à la journée pour activités diverses cf :

http://onf-franchard.blogspot.fr/

Chêne de George Sand.

Dans son roman intitulé « Elle et Lui » paru en 1859,  George Sand se met en scène sous le nom de Thérèse et raconte une sortie en forêt avec Laurent, son amant, c’est à dire Alfred de Musset :

« Après le dîner, ils sortirent pour courir la forêt par un clair de lune magnifique. Ils avaient loué des chevaux et un guide, lequel les ennuya bientôt par son baragouin prétentieux. »

Les deux amants rejoignent les gorges de Franchard et se mettent à escalader les roches énormes, Sand s’inquiète des acrobaties de Musset qui ne semble pas se rendre compte du danger, le poète a certainement déjà beaucoup bu et d’un coup il disparaît : 

« Elle fut prise d’effroi, il pouvait être tombé dans quelque précipice. Ses regards interrogeaient en vain la profondeur du terrain herbu, hérissé de grosses roches sombres. Elle se levait pour essayer de l’appeler, lorsqu’un cri d’inexprimable détresse monta jusqu’à elle, un cri rauque, affreux, désespéré, qui lui fit dresser les cheveux sur la tête. »

Sand retrouve enfin Musset complètement hagard et saisit de tremblement : 
 « Ah ! te voilà, lui dit-il en lui saisissant le bras. Tu as bien fait de venir ! j’y serais mort ! »

Sand comprend que Musset vient d’avoir un accès de délire. Une fois remis de ses émotions, il lui raconte son hallucination : 


 « Il avait vu passer devant lui, sur la bruyère, un homme qui courait, pâle, les vêtements déchirés, et les cheveux au vent. Il a passé en me jetant un regard hébété, hideux, et en me faisant une laide grimace de haine et de mépris. Alors j’aie eu peur, et je me suis jeté la face contre terre, car cet homme… c’était moi ! »

Les sentiers Denecourt

Denecourt, combattant de l'Armée napoléonienne, est nommé concierge d’une caserne de Fontainebleau en 1832, avant d’être révoqué en raison de ses idées républicaines. À 44 ans, il découvre les beaux paysages de la forêt qui lui apportent beaucoup de réconfort. Il décide alors de consacrer tout son temps et une partie de ses économies à faire connaître ce lieu aux touristes. Autodidacte, ayant découvert les livres à vingt ans auprès d’un instituteur alors qu’il sait à peine lire et écrire, il publie ses guides très rapidement, accompagnée d’une carte. Même s’il n’est pas écrivain et qu’il reconnaît son manque de culture savante, son approche pratique et concrète fait le succès de ses guides.

A sa mort, 150 km de sentiers sont ainsi tracés et balisés au moyen de flèches bleues. Il baptise enfin les lieux les plus remarquables : 600 arbres, 700 rochers, sites et points de vue. Ces noms, souvent empruntés à la mythologie, à l’histoire ou à la littérature, sont l’occasion pour Denecourt de raconter les légendes – qu’il a souvent inventées lui-même – liées au lieu. En 1855, les plus grands écrivains (Lamartine, Hugo, Sand, Musset, Baudelaire…) lui rendent hommage à travers un recueil de textes où il est nommé le « Sylvain » de la forêt de Fontainebleau par Théophile Gautier.

De nos jours, ces sentiers bleus Denecourt – couleur utilisée sur les panneaux indicateurs qu’il faisait réaliser – existent toujours, baptisés « Denecourt - Colinet », du nom de Charles Colinet (1839-1905), l’autre sylvain et continuateur de l’œuvre de Denecourt. Claude François Denecourt est ainsi considéré comme un des pionniers de la randonnée pédestre et des chemins de randonnée modernes.

La roche qui pleure

Cette roche laissait autrefois filtrer de l'eau goutte à goutte. La croyance populaire pensait cette eau miraculeuse pour les yeux des jeunes enfants. Le docteur Guérin, de Melun, la recommandait pour cet usage. Aujourd'hui la roche ne pleure plus, mais à la fin du XIXe siècle, les jeunes mères y baignaient encore le visage de leur nouveau-né, lors du pèlerinage de Franchard le jour de la Pentecôte.

Colinet raconte avoir entendu les vers suivants, ils racontent pourquoi la roche ne pleure plus :

Voici la Roche-qui-pleure !
Les moines de ce canton
Mettant ses pleurs en flacon,
Avec ça, faisaient leur beurre.
Maintenant, qu’ils sont plus,
Ses regrets sont superflus !!

L'Oeil-des-Nations : le monument symbolise l'œil vigilant des nations sur l'environnement mondial.
Inauguré en 1998 à l'occasion du cinquantenaire de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), fondée à Fontainebleau en 1948.
Un cœur de chêne de Fontainebleau a été cerclé de bronze et encastré au milieu d'une plaque de fonte où figurent les noms de tous les pays signataires de la charte de l'UICN.

Centre d’Ecotourisme de Franchard : ouvre ses portes en mai 2011 CG Seine et Marne  et IDF centre d’écotourisme en Ile de France. Cette construction tout en bois se trouve à l’emplacement de l’ancienne Auberge de Franchard qui avait été construite en 1859 et fut entièrement détruite par un incendie. Seuls vestiges de l’auberge, le portail, typique de l’époque avec ses piliers en faux troncs d’arbres et les vrais arbustes de l’ancienne haie, seringats et robiniers fleuris qui embaument les environs.

Pour un beau reportage sur notre balade sur le sentier Denecourt n°7, voir le site :

http://www.fontainebleau-photo.com/2012/05/franchard-sentier-denecourt-n7.html

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